David, un mathématicien venu s’isoler avec sa femme dans la campagne anglaise pour faire des recherches, est confronté à l’hostilité des habitants de la région : de jeunes hommes oisifs et buveurs qui vont l’humilier jusqu’à ce que, à bout, il décide d’avoir recours à la violence.
Le thème du personnage principal qui refuse la violence mais qui, humilié et harcelé, finit par se révolter et devenir un héros est relativement fréquent dans le cinéma américain. Et Sam Peckinpah qui aime filmer la violence se régale avec ce film qui repose essentiellement sur l’interprétation de Dustin Hoffman. L’acteur est extraordinaire dans le rôle de l’américain couard qui subit sans broncher les pires camouflets avant de se révolter lors d’un final d’une grande violence. Mais ce film dérange parce qu’il fait de la violence un spectacle jouissif mais aussi par la vision ambiguë qu’il donne des femmes : perverses et provocatrices, celles-ci sont la cause de toutes les violences.
On aime en revanche cette atmosphère de Far West qui règne sur la campagne anglaise avec ses mauvais garçons dégénérés qui passent leurs journées et leurs soirées a boire au pub comme leurs homologues américains de jadis dans leur saloon. La campagne anglaise que l’on a l’habitude de voir comme un cadre agréable et paisible devient ici un désert inquiétant où tout peut arriver.
Straw Dogs - USA (1971) – de Sam Peckinpah, avec Dustin Hoffman, Susan George, Peter Vaughan, T.P. McKenna, Ken Hutchison.
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