Un jeune couple fauché et son bébé loue un petit meublé chez un homme répugnant qui étrangle les femmes. Le drame devient inévitable.Pour filmer l’histoire de John Reginald Christie, le plus fameux serial killer britannique, le cinéaste Richard Fleischer a eu une idée originale. Au lieu de suivre les sordides exploits du tueur ou la longue enquête des policiers, il a préféré s’intéresser au jeune couple et à son bébé qui furent les plus fameuses victimes de l’étrangleur.
Il y a donc dans ce film une quasi-unité de lieu et de temps. Les décors, la triste Rillington Place et son sinistre numéro 10 donne le ton. On sait dès le départ qu’il ne peut rien s’y passer de bon. On a un peu l’impression d’assister à une pièce de théâtre d’autant qu’il n’y a pas d’action dans ce film, le cinéaste a choisi l’approche psychologique. Le serial killer, un petit homme mythomane franchement répugnant, tourne autour de ses victimes, attendant le bon moment pour frapper, alors que sa femme préfère ne pas voir ce qui se passe sous son toit. C’est épouvantablement glauque. Le spectateur se sent oppressé par l’atmosphère irrespirable de ce petit film épouvantable et attend la fin avec une certaine impatience.
Bon boulot de Richard Fleischer sur ce film qui a des petits airs de téléfilm britannique et interprétations saisissantes de Richard Attenbourough dans le rôle de Christie et de John Hurt en jeune père de famille un peu rustre.
10, Rillington Place - Grande-Bretagne (1971), de Richard Fleischer, avec Richard Attenborough, John Hurt, Judy Greeson, Pat Heywood.
