
Sofia Coppola a choisi de peindre Marie-Antoinette, comme une brave fille enthousiaste, entourée de nobles médisants et parfois même vulgaires, comme cette malheureuse Comtesse du Barry qui ressemble ici à une putain de saloon tout droit sortie d’un western spaghetti. Quant au personnage de Marie-Antoinette, il n’est guère plus crédible. On s’attend à tout instant à voir Kirsten Dunst sortir du château en jean et en basket, une cannette de Coca à la main et un chewing-gum dans la bouche. Il faut dire que l’atroce musique new-wave choisie par la réalisatrice pour rythmer les séquences n’arrange rien. Quelle étrange vision de Versailles et de ses personnalités !
Plus grave encore que cette peinture risible des personnages de l’Histoire de France, le film est ennuyeux à mourir. Entre quelques images de la grande histoire (Marie-Antoinette se marie, Marie-Antoinette devient reine de France, la Révolution commence…), on suit la vie quotidienne (et visiblement sans grand intérêt) de Marie-Antoinette. La reine choisit des vêtements, des chaussures, mange des pâtisseries, discute de tout et surtout de rien avec son mari. Passionnant… Et l’histoire dans tout cela ? Et bien il n’y en a pas et ça dure plus de 2 heures !
Marie-Antoinette – USA (2006), de Sofia Coppola, avec Kirsten Dunst, Jason Schwartzman, Rip Torn, Molly Shannon, Asia Argento, Marianne Faithfull, Judy Davis, Steve Coogan, Aurore Clément, Rose Byrne, Mathieu Amalric.

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