lundi 30 juillet 2012

Viens chez moi, j’habite chez une copine (1981)

Guy, un type malhonnête et égocentrique, vient de perdre son emploi et son logement. Il s’incruste chez Françoise, la copine de son ami Daniel.

Ce classique de la comédie de moeurs française des années 80 n’atteint jamais des sommets mais se laisse voir avec plaisir. On ne peut que savourer la situation cocasse dans laquelle se retrouve ce très sympathique couple joué par Bernard Giraudeau et Thérèse Liotard dont la gentillesse est exploitée sans vergogne par Guy, un personnage atrocement antipathique joué par Michel Blanc. Guy s’incruste, se fait entretenir, reçoit ses copines et transforme vite la vie de ses hôtes en enfer. Ce film est devenu un bon témoignage sociologique sur la vie en France dans les années 80. Une part importante du film se déroule dans le quartier Olympiades dans le 13e arrondissement de Paris.

Viens chez moi, j’habite chez une copine - France (1981), de Patrice Leconte, avec Michel Blanc, Bernard Giraudeau, Thérèse Liotard, Anémone, Sylvie Granotier, Marie-Anne Chazel. (Acheter le DVD sur Amazon)



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dimanche 22 juillet 2012

Pacte avec un tueur (1987)

Le lieutenant de police David Mitchum est également un auteur renommé de romans policiers. Un séduisant tueur à gage le contacte pour qu’il écrive un livre témoignage qui dévoilera les crimes sur lesquels son ex-employeur a construit son succès.

Pacte avec un tueur est un film d’action bien mené qui repose sur la relation ambiguë d’amitié/haine entre le bon policier et le tueur psychopathe, qui décident de collaborer ensemble. Évidemment, comme souvent dans ces films de série B, le psychopathe est un peu sur joué (ici par James Woods) et du coup pas très crédible. En revanche le jeu tout en retenu de Brian Dennehy, qui joue le rôle du flic, est impeccable. Ce petit polar se laisse regarder facilement même s’il n’est pas toujours très crédible. Ainsi la fin déçoit un peu. Trop facile et du coup sans surprise. Enfin, on remarquera que le méchant est un chef d’entreprise qui s’est élevé grâce au crime. Le film dénonce donc les excès d’un capitalisme sauvage mais on ne peut guère le considérer comme un film engagé. Le réalisateur John Flynn ne semble pas avoir d’autre but que d’offrir au spectateur un divertissement efficace.

Best Seller - USA (1987), de John Flynn, avec James Woods, Brian Dennehy, Victoria Tennant, Paul Shenar. Acheter le DVD sur Amazon



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mardi 20 décembre 2011

Femmes de Paris (1953)

Une jeune femme appelle par erreur un prix Nobel d’astronomie et croyant parler à son amant elle lui annonce qu’elle va se suicider s’il ne la rejoint pas au Ruban bleu. L’astrologue décide de se rendre au cabaret parisien où se tient la première du nouveau spectacle afin de retrouver la jeune femme et l’empêcher de commettre l’irréparable.

Le scénario de ce film est d’une grande pauvreté. L’intrigue, traitée avec légèreté, n’est là que comme fil rouge pour nous faire découvrir l’intérieur d’un cabaret parisien très chic, avec ses numéros musicaux et comiques et ses danseuses à la poitrine dénudée. Dans le rôle principal, Michel Simon joue les braves hommes peu habitués à ce type de sorties. Il s’agit là d’un rôle insignifiant dans la carrière de ce grand comédien. Ce film à l’humour désuet, qui accumule les clichés, mérite bien l’oubli dans lequel il a sombré. Pourtant, les amateurs de music hall français de l’après-guerre pourront apprécier d’y retrouver de vieilles gloires telles que Patachou, Robert Lamoureux et le chef d’orchestre Ray Ventura qui nous offre sur la fin un long numéro assez réussi dans lequel on retrouve aussi le duo comique Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. Ces personnalités donnent à ce film mineur un certain charme.

Femmes de Paris - France (1953), de Jean Boyer, avec Michel Simon, Brigitte Auber, Henri Génès, Micheline Dax. (Acheter le DVD sur Amazon)


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dimanche 9 octobre 2011

Le Guignolo (1980)

Un escroc sympathique de haut vol se rend à Venise et se retrouve pris au piège dans une affaire d’espionnage.

Cela aurait pu être un film noir, inquiétant (ce viseur à infrarouge qui suit le héros et abat tous ceux qui l’approchent), mais c’est une comédie. Comme à son habitude, Georges Lautner (Les Tontons flingueurs, Ne nous fâchons pas) part d’une intrigue policière pour réaliser une œuvre comique qui flirte souvent ici avec le burlesque. Et comme tout Belmondo de cette grande époque, on a le droit à des numéros spectaculaires : Belmondo en caleçon blanc à poids rouge suspendu à un hélicoptère, Belmondo qui dévaste le hall d’un hôtel avec un hors-bord…

A tous ceux qui n’apprécient pas les pitreries de Belmondo, il est conseillé de prendre la fuite car l’acteur en fait des tonnes et l’on peut parler sans se tromper de cabotinage. Les spectateurs plus indulgents pourront apprécier ce spectacle divertissant à souhait servit par une pléiade de seconds rôles de grand talent qui récitent les dialogues réjouissants du grand Michel Audiard.

Le Guignolo - France (1980) de Georges Lautner, avec Jeam-Paul Belmondo, Carla Romanelli, Charles Gérard, Michel Galabru, Georges Géret, Michel Beaune, Henri Guibet, Philippe Castelli, Pierre Vernier. (Achetez le DVD sur Amazon)




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jeudi 29 septembre 2011

Les Fleurs du miel (1976)

Une bourgeoise annonce à son mari son intention de le tromper. Elle choisie pour cela le livreur qui se présente ce jour là.

Les Fleurs du miel
est un film assez laborieux, un film dans lequel les personnages sortent des tirades si bien tournées qu’ils donnent l’impression de lire des livres. Du moins c’est le cas de l’époux, un critique de cinéma, qui semble être la voix de Claude Faraldo, qui a écrit et réalisé ce film (il joue aussi le rôle du livreur). Il est beaucoup question de cinéma et de couple dans ces tirades vaines débitées devant le livreur, un pauvre bougre silencieux qui écoute, mal à l’aise, avant de pouvoir, à la fin du film, consommer Madame. Mais pourquoi faire de cette histoire un film ? C’est la question que l’on se pose tant l’image semble superflue. Cela aurait peut-être pu faire un bon livre ou une bonne dramatique radiophonique mais ce n’est pas du cinéma.

Les Fleurs du miel - France (1976), de Claude Faraldo, avec Brigitte Fossey, Gilles Ségal, Claude Faraldo. (Acheter le DVD sur Amazon)


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dimanche 1 mai 2011

Tragique rendez-vous (1946)

Après avoir passée quelque temps à Chicago, Mary revient chez elle retrouver son mari mais celui-ci n’a pas changé, il passe ses journées à boire et à jouer. Elle est courtisée par Lentz, le playboy de la ville.

Tragique rendez-vous
, réalisé par le français Léonide Moguy, est un film noir. L’histoire d’un vrai looser, paresseux et qui n’a pas vraiment confiance en lui, qui laisse filer sa vie et la femme qu’il aime et qui l’aime, la magnifique Mary. Celle-ci semble prête à succomber aux avances du beau Lew Lentz, un homme d’affaires suffisant. L’histoire fonctionne plutôt bien même si le comportement des personnages posent problème, ce qui nuit au réalisme. Ils ont tous tendance à changer en cours de route : les mauvais se découvrent un bon fonds et certains bons ne le sont finalement pas tant que ça. Ces changements de personnalités sont un peu déroutant car souvent maladroits.

Côté casting, George Raft n’est qu’à moitié convaincant dans ce rôle de looser, pas vraiment sympathique. On remarque plutôt les rôles secondaires et notamment Victor McLaglen. Et bien sûr, le regard est aimanté par la magnétique Ava Gardner, ravissante dans ce qui fut l’un de ses tout premiers rôles majeurs.

Whistle Stop
- USA (1946), de Léonide Moguy, avec George Raft, Ava Gardner, Victor McLaglen, Tom Conway. (Acheter le DVD sur Amazon)

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dimanche 24 avril 2011

Détour (1946)

Un new-yorkais fait de l’auto-stop pour rejoindre sa fiancé en Californie. Il monte dans la voiture d’un homme étrange et sa vie en sera bouleversée à tout jamais.

Détour est l’archétype du film noir. L’histoire d’un homme brisé par le destin pour s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Très court, ce film va à l’essentiel, pas de scènes inutiles. Mais le personnage principal, narrateur de l’histoire, est particulièrement crédible et attachant. Comment ne pas apprécier ce personnage, en proie aux pires maux après être devenu criminel par accident ? Et surtout, comment ne pas éprouver de la compassion pour cet homme malmené par une abominable mégère qui le maintient prisonnier et le contraint à exécuter ses plans diaboliques. On a rarement vu un personnage féminin aussi détestable que celui-ci, interprété avec savoir-faire par Ann Sauvage. Un authentique chef d’œuvre de série B.

Detour
- USA (1945), de Edgar J. Ulmer, avec Tom Neal, Ann Sauvage, Claudia Drake, Edmund MacDonald. (Acheter le DVD sur Amazon)




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