samedi 24 avril 2010

Janis et John (2003)

Pablo (Sergi Lopez), agent d'assurance, a trouvé une bonne combine pour gagner de l'argent facile : faire un contrat d'assurance bidon à un client qui ne risque rien (Jean-Louis Trintignant). Le problème est que le risque zéro n'existe pas et que la voiture de collection du client est détruite dans un accident. Pour trouver les 500.000 francs dus à son "client", Pablo monte une escroquerie digne des pieds-nickelés : faire croire à son très riche cousin Léon (Christophe Lambert), abruti par une overdose de LSD trente ans plus tôt, que ses idoles Janis Joplin et John Lennon sont revenus sur Terre. Pour cela, il déguise sa niquedouille de femme (Marie Trintignant) en Janis et engage un acteur raté (François Cluzet) pour jouer Lennon. Une combine poussive qui va bouleverser la vie de tous les personnages du film.

Pour ce premier film, Samuel Benchetrit surprend. Si les grosses comédies françaises sont souvent bien lourdingues, ce n'est pas le cas de Janis et John, un film faussement léger. Il faut dire que derrière les rouages classiques du vaudeville se cachent non pas des stéréotypes mais de vrais personnages émouvants qui sont tous des paumés à leur façon. Des loosers qui grâce à une escroquerie foireuse et au rock'n'roll renaitront cette fois-ci pour le meilleur.

Coup de chapeau donc au réalisateur mais également aux acteurs : Marie Trintignant dont la métamorphose au cours du film est surprenante, Sergi Lopez grotesque à souhait, François Cluzet véritablement hilarant en acteur raté hanté par son personnage, Christophe Lambert très crédible en gogo de premier ordre et Jean-Louis Trintignant dont la performance ne passe pas inaperçue malgré un rôle mineur et assez anodin.

Enfin un grand bravo pour la bande-son qui rassemble le meilleur du rock psychédélique (Janis Joplin et John Lennon bien sûr mais aussi T-Rex, Ten Years After, The Who...).

Janis et John - France (2003) de Samuel Benchetrit, avec Sergi Lopez, Marie Trintignant, François Cluzet, Christophe Lambert, Jean-Louis Trintignant.






Bookmark and Share

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire