dimanche 4 avril 2010

Du sang dans le désert (1957)

Un chasseur de prime s’installe dans une petite ville de l’Ouest et accepte de s’occuper de l’apprentissage d’un jeune shérif en grande difficulté face à une bande d’assassins.

Du sang dans le désert est un western jouissif dans lequel il y a peu de sang et encore moins de désert. Le réalisateur, Anthony Mann, un spécialiste du genre, abandonne les grands espaces à couper le souffle qu’il affectionne pour concentrer son histoire sur une petite ville typique de l’Ouest américain.

Il dresse un tableau très pessimiste de cet Ouest légendaire en montrant des habitants intolérants, racistes et couards. Le portrait qu’il dresse des notables bien-pensants qui veulent une ville plus civilisée, sans violence et personnages peu fréquentables, mais qui retournent leur veste et fuient à l’approche du danger, est savoureux.

Quant au duo Perkins/Fonda, il est l’atout majeur de ce film. Anthony Perkins, loin des rôles inquiétants qui lui apportèrent le succès, est parfait en jeune shérif maladroit et désireux de bien faire. Face à lui Henry Fonda, chasseur de prime expérimenté et généreux, est plus charismatique que jamais. Le contraste, souvent comique, entre ces deux personnages plus ou moins contraints de faire équipe ensemble fait de ce film un « buddy movie » avant l’heure.

On s’amuse beaucoup en voyant ce western d’autant qu’Anthony Mann maîtrise aussi l’humour noir comme le prouve cette scène remarquable dans laquelle on voit la voiture à cheval du médecin entrer dans la ville sous les chants et les « viva » des habitants de la ville qui célèbrent ainsi l’anniversaire de leur bienfaiteur, ignorant encore que le vieil homme à bord est mort.

Enfin, cerise sur le gâteau, l’intrigue, même si elle n’a rien de très orginale, est remarquablement bien ficelée. Les scénaristes ont d’ailleurs été nominés aux Oscars pour ce film.

The Tin Star
- USA (1957) – de Anthony Mann, avec Henry Fonda, Anthony Perkins, Betsy Palmer, Neville Brand, John McIntire, Lee Van Cleef.




Bookmark and Share

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire