dimanche 28 mars 2010

Disparitions (2003)

En Argentine, à la fin des années 70, une journaliste est enlevée, séquestrée et torturée par la dictature militaire. Son mari, un metteur en scène de théâtre, tente de la retrouver en utilisant son don de clairvoyance.

Conspué par la critique, Disparitions a le mérite de réveiller les vieux fantômes de la dictature argentine, que le monde du cinéma avait choisi d’oublier. Hélas, le film ne semble pas s’y intéresser pour autant. Il ne s’agit pas d’un film témoignage ou militant même si le réalisateur, Christopher Hampton, glorifie la résistance passive des intellectuels et de ces femmes de disparus, qui manifestaient pour qu’on leur rende leur époux. Hampton donne plutôt l’impression de se servir de cette période de l’histoire pour en faire la toile de fonds de son intrigue. Il est vrai que les généraux argentins de la dictature changent un peu des pontes de la CIA ou des SS généralement utilisés comme méchants dans les thrillers politico-historiques…

Plus ennuyeux encore, l’intrigue ne tient pas la route. Thriller tout court avant de sombrer dans le thriller surnaturel puis dans le drame et enfin dans le mélo, Disparitions déroute. Hampton semble avoir eu beaucoup de mal à savoir quel film il voulait réaliser. A moins qu’il n’ait voulu regrouper tous ces genres à la fois et dans ce cas là, il n’a pas su faire le film ambitieux qu’il souhaitait. Dommage car le climat oppressant de la dictature argentine est bien rendu et Antonio Banderas livre une interprétation convaincante. On a l’impression qu’il aurait suffit de pas grand-chose pour que Disparitions soit un bon film.

Imagining Argentina
– USA (2003) – de Christopher Hampton, avec Antonio Banderas, Emma Thompson, Rubén Blades, Claire Bloom, John Wood.






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