vendredi 19 février 2010

Lost in Translation (2003)

Un acteur vieillissant qui vient tourner un spot de pub au Japon ; la jeune femme délaissée d’un photographe de mode. A priori, ces deux américains, mariés chacun de leur côté, n’ont rien en commun et pourtant, ils éprouvent tous les deux la même solitude et cherchent, l’un comme l’autre, à donner un sens à leur vie. La promiscuité d’un hôtel de grand luxe, moderne et froid, à Tokyo, leur permettra de se rencontrer et de vivre une belle histoire.

Sofia Coppola a un talent fou. Elle l’avait déjà montré avec son premier film Virgin Suicide, elle le confirme avec le second Lost in Translation. Car il faut être une virtuose pour tenir le spectateur en haleine et l’enchanter avec une histoire d’une telle simplicité, dénuée de toutes les astuces scénaristiques que l’on retrouve habituellement dans les comédies romantiques américaines. Sans clichés ni rebondissements, on a l’impression d’assister non pas à un film mais à une histoire vraie. Et cette belle histoire d’un homme et d’une femme, mal dans leur peau, qui se rencontrent, sympathisent et s’aiment dans un pays étrange et étranger, n’en est que plus émouvante.

Loin des grands studios hollywoodiens, il existe un cinéma américain indépendant, adulte, imaginatif et talentueux et Sofia Coppola en est la première icône. Sa mise en scène d’une grande sensibilité, sa façon de filmer une histoire en ne s’intéressant qu’à des détails à première vue anodins, son attachement aux personnages plutôt qu’aux décors ou aux effets spéciaux font plaisir à voir et rappellent son père dans ses plus belles années.

Mais n’oublions pas les acteurs. Si le film marche si bien, c’est aussi en grande partie dû à son couple vedette : l’attachante et toujours juste Scarlett Johansson et l’inattendu Bill Murray qui montre que s’il sait toujours faire rire, il peut aussi émouvoir.

Lost in Translation
- USA (2003), de Sofia Coppola avec Scarlett Johansson, Bill Murray, Giovanni Ribisi, Anna Faris, Akimitsu Naruyama.






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